Jo Rome, dépliant de présentation de l’artiste, peintre et sculpteur belge contemporain, 2010, verso
Jo Rome, dépliant de présentation de l’artiste, peintre et sculpteur belge contemporain, 2010, recto
Nombreuses expositions personnelles
Cliquez sur les dates ou les lieux pour retrouver des articles en relation
2024 Hermalle-sous-Argenteau CHC
2023 Waremme – Galerie Évasion
2021-22 Liège – Galerie des Beaux-Arts
2021 Durbuy – Louise Gallery
2019 Liège – Galerie Colon
2018 Awans – Galerie Colon
2017 Waremme – Galerie Évasion
2010 Waremme – Galerie Évasion
2010 Düsseldorf – Galerie Nicols
2008 Porto Ciervo (Italie)
2006 Liège – Galerie Liehrmann
2005 Xhoris – Galerie 13
2004 Liège – Galerie Liehrmann
2003 Barcelone-Grupo Batik Art
2002 Liège – Galerie Liehrmann
2000 Liège – Galerie Liehrmann
2000 Knokke-le-Zoute – Galerie Argo
2000 Huy – Château à l’horloge
1999 Liège – Galerie Liehrmann
1992 Rutherford (New Jersey) – Galerie Art Wall +B
1990 Liège – Galerie Valère Gustin
1989 Liège – Galerie Différences
1989 Bruxelles – Galerie la louve
1983 Paris – Galerie de la Platone
1982 Liège – CGER
1980 Liège – Galerie Valère Gustin
1980 Gand – Galerie Kaleidoskop
1979 Ramet – Châtaigneraie
1978 Verviers – Galerie Primaver
1977 Liège – Galerie Valère Gustin
1973 Liège – Société Royale des Beaux-Arts
1969 Liège – Galerie du Bois d’Avroy
1967 Bruxelles – Galerie Contrastes
1966 Bruxelles – Galerie Racine
1998 Liège – Galerie Liehrmann
1996 Liège – Galerie Liehrmann
Jo Rome libéré
On croit bien connaître ses amis. On les rencontre souvent. On est en complicité et on aime leur art pour ce quelque chose de confidence voilée qui nous renvoie à nous-mêmes. Ainsi Jo Rome, mémorialiste d’une enfance comme tant d’autres, avec ses petits faits, ses souvenirs fondateurs du présent de l’adulte puis de l’homme. Le village, la fête annuelle, le gros paletot usé des temps durs de la guerre, l’épicerie familiale, les petites fugues dans la campagne proche, l’école et les jeux, les collections de bric et de broc. Intimiste et de nature peu expansive, Jo Rome s’exprimait, se confier dans sa peinture, dans ses dessins, dans ses collages : «carnets de bord» d’un homme pudique et nostalgique. La peinture était comme subordonnée à la vagabonde recherche de l’enfance. Aujourd’hui, et depuis peu de temps, le rapport peinture/mémoire est inversé : la peinture/peinture prime même si les «sujets» n’ont pas radicalement changé. Cette mutation permet à Jo Rome, jadis inquiet, de dire aujourd’hui qu’il est «enfin satisfait». La libération est évidente. Certes, il y a toujours le petit personnage emblématique, l’épicerie, des enfants, la campagne mais le pinceau décrit moins, il est plus allusif. La couleur lavée, comme le temps lave les souvenirs, exulte et pour cela une simple tache amplifiée, prolongée suffit. Ainsi, Jo Rome atteint à plus d’expression ; l’anecdote aussi charmante soit-elle n’est plus que le point de départ, «alibi». La nostalgie n’est plus ce qu’elle était : elle est devenue joyeuse dans la joie de peindre ; le poids du passé s’est allégé, la main et libérée et l’esprit, la couleur c’est dématérialisée. L’homme et le peintre semblent pleinement heureux dans une sorte de lumière qui chante la vie. Cela se sent, cela se voit est l’ami de tant d’années qui signent cette introduction à l’exposition des œuvres récentes de Jo Rome se réjouit que le bonheur rejoigne le talent.