Exposition de l’artiste liégeois, galerie Racines, 1966

RACINES

34, rue Ravenstein Bruxelles
tél. 11.10.49

Vous prie d’honorer de votre présence l’exposition de Jo Rome

Vernissage et cocktail vendredi 18 mars de 17 à 20 heures

Exposition du 18 au 30 mars 1966

Ouvert en semaine de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30
le dimanche de 11 heures à 13 heures

Een daad is ongetwijfeld ook het werk van Jo Rome, uit Horion-Hozémont, die in de galerie Racines een reeks werken tentoonstelt die het midden houden tussen beeldhouw- en schilderkunst. Hij wendt hierbij uitsluitend gebogen vormen aan, die bij middel van glazende en gekleurde polyester, waarmee ze bedekt zijn, aan mekaar gesmolten blijven. De werkwijze is dus alleszins van onze tijd en wel een merkwaardig experiment, temeer omdat het zeer fraaie constructies mogelijk maakt. Jo Rome is ook in zijn onderwerpen tijdgebonden, terwijl hij zich laat leiden door de uiterlijk waarneembare wereld die hij met bekwame fantasie en beeldend vermogen nieuwe gestalte geeft. Het zijn meestal feiten van onze tijd die hem tot herscheppende daad brengen, zoals de « mensfusee », de «T.V.», een « speleoloog », een « oefening van ruimtevaarder », maar tevens ook meer dichterlijke onderwerpen, zoals een « zandkasteel ». Hier hebben wij te doen met een nog jong kunstenaar, die ongetwijfeld talent bezit.

Exposition de l’artiste contemporain, traduction

Un acte est sans aucun doute l’œuvre de Jo Rome, de Horion-Hozémont, qui, dans la Galerie racine, présente une série d’œuvres au croisement entre la sculpture et la peinture. Il emploie exclusivement des formes courbes, qui, au moyen de polyester transparent et coloré, avec lequel ils sont couverts, restent fusionnés ensemble. Le processus est donc tout à fait de notre temps et offre une expérience remarquable, d’autant qu’il permet des structures très fines. Jo Rome est également dans ses sujets temporels comme il est guidé par le monde visible de l’extérieur, il donne une nouvelle forme avec l’imagination habile et la puissance expressive. Ils sont pour la plupart des faits de notre temps à l’acte recréatif que les «mensfusee» la «T.V.» un «Spéléologue», un «exercice de cosmonaute», mais aussi encore plus poétique des sujets, tels que «château de sable». Ici, nous avons affaire à un jeune artiste, qui possède sans aucun doute du talent.

Directions en art contemporain

Jo Rome nous invite à nous poser des questions fort précises et fort embarrassantes sur les directions que doit prendre l’art contemporain. Le jeune artiste liégeois qui expose à la Galerie « Contrastes » (225, avenue Louise) des motifs abstraits, de rythme le plus souvent géométrique, en polyester, et une authentique nature. L’expressivité de ses œuvres aux couleurs aiguës est grande et trouve dans la décoration extérieure d’innombrables applications. Art d’espace, on se demande si les bas-reliefs, les compositions de Jo Rome peuvent légitimement être intégrées dans l’intérieur des habitations. Art de sculpteur, sans doute plus qu’Art de peintre, le talent de Jo Rome dépasse les définitions classiques. Un soupçon de figuration intrigue et peut-être dévore la volonté même de l’artiste désireux d’infléchir la sensibilité du spectateur. Art à l’état brut, nous croyons que l’œuvre de Jo Rome mérite le vent, la pluie, le soleil, pour gagner sa [majesté].

Racine, Bruxelles, Belgique

Jo Rome est un jeune liégeois qui travaille quelques fois en collaboration avec des architectes. Il est notamment l’auteur de murs où la brique creusée accuse un graphisme. Depuis plusieurs années, Jo Rome s’est passionné pour le polyester. Il aime ce matériau d’aujourd’hui, qui lui permet de donner à ses « reliefs » un écho plastique et coloré percutant.

À la galerie « Racines » (34, rue Ravenstein), nous sommes confrontés avec de vastes totems, haut en couleur, brillants de toutes leurs carapaces blasonnée. Utilisant habituellement les vides et les pleins, la courbe et l’angle droit, Jo Rome sait donner à son œuvre baroque un charme authentique. Il nous conte des histoires en donnant des titres très quotidiens de ses œuvres. Il nous parle de TV, d’appareils à sous, de chaise électrique, de spéléologie ou d’entraînement de cosmonautes. C’est bien plus que cela : c’est le plaisir du rythme…

Jo Rome

Les tableaux et les sculptures de Jo Rome méritaient mieux que ce « chantier » trop éloigné du centre de la ville, trop peu visité. C’est la première exposition personnelle à Liège d’un jeune artiste, qui ne cesse de chercher et de progresser avec une discrétion peu courante. Jo Rome a d’abord étudié la peinture à l’académie des Beaux-Arts. Puis il découvrit le polyester et aborda alors la sculpture, y cherchant des formes nouvelles adaptées à ce matériau insolite. Dans cette recherche, Rome fut en quelque sorte un pionnier. Beaucoup d’autres l’ont suivi. Puis, sans pour autant abandonner le polyester il renoua avec la peinture. Sculptures et tableaux sont montrés dans cette exposition. On remarquera d’emblée l’unité que l’artiste a su donner à ces deux formes d’expression plastique. Abstraits à ceux qui regarderaient vite ou mal, ces tableaux, ces sculptures, ont pour thème unique, l’homme, mais celui-ci, symboliquement peut-être, s’intègrent, se fond au décor de son existence quotidienne. Expressionniste, cet art l’est dans sa volonté de déformer l’être, de le montrer menacé, à la fois témoin et victime du siècle. La voiture, la solitude, l’oppression.

Matériaux insolites

Jo Rome expose à la galerie Racines (34, rue Ravenstein) un ensemble de sculptures composées d’éléments en polyester. Ce sont de grands panneaux muraux, panoplies ou carapaces qui expriment, par leur savant agencement, une certaine force de suggestion poétique.

L’artiste utilise avec virtuosité des matériaux insolites. Ses bleus et ses rouges ont un éclat saisissant ; ils sont associés ou opposés dans la mesure où les thèmes d’inspiration soulignent des alternances ou la fatalité (L’Emmuré et Suicide par le feu).

Mais c’est aussi le feu d’une âme hautaine qui traverse cet ensemble d’œuvres qui s’apparentent aux sources contemporaines de l’art fantastique. L’Appareil à sous, L’Homme fusée et L’Entraînement du cosmonaute sont évoqués avec une éloquence palpitante.

Arts décoratif Arts abstrait ? Il nous semble que le style et les moyens très personnels de Jo Rome permettent de situer son témoignage en dehors des genres et des sentiers battus.

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