Exposition Galerie Liehrmann, 1999
Dany Liehrmann a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition
Jo Rome et Edward Leibovitz
Exposition du 14 août au 13 septembre
le vendredi 13 août 1999
Il y a dans l’art du peintre liégeois Jo Rome [né en 1937] quelque chose de tendre, d’émouvant, de suranné, qui fait le charme d’une démarche tout à fait inattendue.
Que de souvenirs touchants, sortis par l’artiste du coffre de la mémoire. Quelle façon délicate et compatissante de les évoquer sans chercher jamais la dérision ou la moquerie.
Ceux qui le connaissent bien, comme le critique Lucien Rama, ont évoqué la personnalité profonde de Jo Rome, attaché à son sol natal, à sa famille, à ses amis. C’est un artiste philosophe et sensible, mais pas un humble qui se fait oublier. Il n’a pas laissé ses souvenirs se dessécher avec les années. « On trouvera chez lui une liberté spirituelle infinie, une ouverture au rêve, remplie d’émotions et de visions diverses… » Beaucoup d’intelligence aussi et un sens de la mesure qui est si rare ans la peinture de notre temps. Plusieurs tableaux de l’artiste nous rappellent la profonde admiration de celui-ci pour le grand Velasquez, dont il a tiré de précieuses leçons en ce qui concerne la liberté de la technique et le goût des couleurs claires, la fluidité de la touche et les papillotements des jeux de lumière. Certains personnages des « Ménines » s’introduisent dans le titre « Pardon Diego », de plusieurs œuvres. On aurait tort d’imaginer un regret de ne pouvoir égaler maître du 17e siècle espagnol. Remplaçons donc ce « Pardon » par un « Merci Diego », qui est une reconnaissance de dette amicale, et non un aveu d’humilité venant altérer l’exacte personnalité de notre compatriote.
Stéphane Rey, Jo Rome, l’écho de la bourse, 11 décembre 1998.