Sculptures en polyester, Galerie Racines à Bruxelles, 1966, extrait de journal

Jo Rome nous invite à nous poser des questions fort précises et fort embarrassantes sur les directions que doit prendre l’art contemporain. Le jeune artiste liégeois qui expose à la Galerie « Contrastes » (225, avenue Louise) des motifs abstraits, de rythme le plus souvent géométrique, en polyester, et une authentique nature. L’expressivité de ses œuvres aux couleurs aiguës est grande et trouve dans la décoration extérieure d’innombrables applications. Art d’espace, on se demande si les bas-reliefs, les compositions de Jo Rome peuvent légitimement être intégrées dans l’intérieur des habitations. Art de sculpteur, sans doute plus qu’Art de peintre, le talent de Jo Rome dépasse les définitions classiques. Un soupçon de figuration intrigue et peut-être dévore la volonté même de l’artiste désireux d’infléchir la sensibilité du spectateur. Art à l’état brut, nous croyons que l’œuvre de Jo Rome mérite le vent, la pluie, le soleil, pour gagner sa [majesté].

Share
Share